Depuis le 1er février, les 900 000 clients d'Artprice,
vendeurs et acheteurs d'uvres d'art, peuvent saisir leurs annonces (39 euros
l'une) à l'aide d'un formulaire, pour autant quer l'uvre fasse référence
à l'un des 306 000 artistes (du IVe siècle à nos jours) codifiés
par un numéro d'identification (un ID, équivalent d'un numéro
Siret) de la banque de données Artprice.
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Art > LA SOCIÉTÉ ARTPRICE OUVRE LA PLACE DE MARCHÉ
DE L'ART SUR INTERNET DÈS LE 9 FÉVRIER
DU HAUT DÉBIT ET CA REPART
Les GALERIES et les maisons de ventes, ainsi que Ebay, leader
mondial des enchères en ligne, ne constituent plus les seuls intermédiaires
sur un marché de l'art sclérosé. Artprice, leader mondial
des banques de données sur les cotations et les indices de l'art siégeant
à Saint-Romain-au-Mont-d'Or, se catapulte sur le marché artistique
pour y proposer une "véritable alternative" afin d'accroître
les "liquidités". Sa méthode : ouvrir une place de marché
de l'art normalisée sur Internet via des petites annonces.
Depuis le 1er février, les 900 000 clients d'Artprice, vendeurs et acheteurs
d'uvres d'art, peuvent saisir leurs annonces (39 euros l'une) à l'aide
d'un formulaire, pour autant quer l'uvre fasse référence à
l'un des 306 000 artistes (du IVe siècle à nos jours) codifiés
par un numéro d'identification (un ID, équivalent d'un numéro
Siret) de la banque de données Artprice. La consultation gratuite, ne sera
toutefois affective qu'à partir du 9 février.
La normalisation, c'est-à-dire le référencement unique de
chaque artiste et le traçage des uvres évitant les problèmes
d'homonymie ou d'attributions, représente l'outil de différenciation
majeure par rapport à Ebay. En effet, les pièces chinées
sur Ebay ne tiennent compte d'aucune classification, ni d'un quelconque suivi,
s bien qu'il s'agit d'un "boxon sans nom", selon le PDG d'Artprice,
Thierry Ehrmann. Second argument du P.D.G. : une telle prédation sur le
marché de l'art devenait plus qu'urgente pour réfréner la
"raréfaction organisée" depuis cinq ans par les maisons
de vente ou les galeries. Ces dernières, face à des conjonctures
néfastes sur les prix (crack boursier de 2000, le 11 septembre et la guerre
en Irak) ont adopté des mesures conservatoires pour maintenir la côte
au plus haut en procédant à une sélection rigoureuse de l'offre.
Au final, seuls les "grands initiés", disposant de la "bonne
uvre, du bon artiste avec la bonne histoire" pouvait intégrer
le marché de l'art. A travers le réseau de diffusion standardisé
d'Artprice, il devient possible pour tout amateur, collectionneur et professionnel
de l'art de vendre et d'acheter des uvres à l'échelle internationale.
Des portails personnalisés pour chaque membre accédant au site permettent
à la société de cibler les petites annonces auprès
des vendeurs ou acheteurs en fonction de leurs artistes favoris et leurs critères
de recherche. Une simplification bienvenue pour une visibilité et une audience
accrues puisque les annonces paraissent non seulement sur le site d'Artprice (pendant
trente jours) mais aussi sur les 936 autres sites lui appartenant (pendant deux
jours).
Acheteurs et vendeurs sont directement mis en relation sans que la société
prenne une commission. "Nous ne sommes pas partie prenante et il ne s'agit
pas d'enchères en ligne, nous réunissons simplement les gens"
précise Thierry Ehrmann. Une opération qui a permis tout de même
de doper l'action Artprice de 51% en une semaine et dans un volume de 900 000
titres. On se demande pourquoi avoir attendu si longtemps pour se lancer et arracher
aux mains des arbitres habituels un marché de l'art qui tournait à
l'écrémage. "Sagesse" oblige répond le directeur
d'Artprice. Il aura fallu neuf ans d'existence, une position de leader de l'information
d'art reconnue (la société renferme aussi une bibliothèque
souterraine comportant 270 000 manuscrits), et la transparence boursière
pour arriver dans les cimaises du marché des affaires de l'art. Parfois,
la patience, pilier de la sagesse, est un art qui, à l'inverse de l'impatience
à vouloir gagner trop vite, ouvre les chemins de la réussite boursière.
Renseignements : www.artprice.com
Yoann PUPAT
copyright ©2005 LYON FIGARO
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